

Viva Las Vegas
par Matt
Viva Las Vegas, ou VLV pour les intimes, c'est le gros bébé de Mio. Quand je dis gros bébé, je n'exagère pas, puisque la bébête pèse 42 bons gros chapitres et compte beaucoup de mots. Alors oui, même si l'histoire est désormais terminée, toute cette quantité, ça peut rebuter. Pourtant, vous auriez bien tort de passer votre chemin... (trop de suspense)
Viva Las Vegas, pour ceux qui ne connaissent pas (déshonneur sur votre vache), c'est l'histoire de PLEIN de gens, à Las Vegas. Là, je sens que je vous ai bien renseignés. Bon, pour être un peu plus précise, il y a pas mal de petits gangs et de mafias à Vegas, c'est bien connu. Sauf que ces mafias ne sont pas franchement toutes copines et quand la police s'en mêle, ça donne un mélange un peu (beaucoup) explosif.
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L'une des caractéristiques majeures de cette histoire, c'est le nombre de personnages, qui peut, soyons honnêtes, paraître très effrayant au début. Ça foisonne de partout : on a Nero, arrivé à Vegas depuis peu, accompagné par ses soeurs Patrizia et Cinzia, qui va se faire embaucher par l'un des gangs. Il y a les flics, principalement représentés par Niccols et Budd. Joyce aussi, la journaliste un peu relou qui vient fourrer son nez dans des affaires qui ne la regardent pas. Puis les différentes familles ennemies, dont les Benz qui ont deux enfants insupportables (coucou Andrew et Kimmy) et un garde du corps sexy (WHITE WHITE WHITE) (oui c'est son nom), Frank Mitch, un type un chouilla particulier eeeeet... je vais m'arrêter là parce qu'il y en a encore beaucoup d'autres et que ça ne vous apporterait pas grand chose de les situer tous en lisant cette chronique, mais voilà, pour vous planter le décor, il y a du monde.
Justement, ce foisonnement de personnages peut vous paraître insurmontable. Je vous rassure : au début, certes, il faut s'accrocher un peu pour retenir tous les noms. Mais de toute façon, l'histoire est longue et vous allez finir par les retenir, je vous assure. Personnellement, j'ai trouvé que c'était une vraie richesse pour l'histoire. On pourrait penser que des personnages plus secondaires seraient moins bien développés, mais ce n'est pas le cas : il y en a pour tous les goûts, et ils possèdent tous une personnalité bien à eux. D'autre part, cette multiplicité de personnages permet de multiplier également les points de vue et cela évite de passer trop longtemps avec un personnage si on l'aime un peu moins (je ne pense à personne en particulier, je ne vois pas de qui vous voulez parler). Cela dynamise l'histoire et nous permet à nous, lecteur, d'avoir un regard un peu partout, sans pour autant détenir les clés qui vont résoudre l'histoire, et c'est ça qui est merveilleux. Et puis, on s'attache tellement à certains qu'on a vraiment envie de savoir ce qu'il va leur arriver.

L'autre caractéristique de l'histoire de Mio, c'est sa plume si fluide. Une fois qu'on a commencé Viva Las Vegas, on a vraiment du mal à s'arrêter de lire, je vous assure. Les phrases plutôt courtes, le style très terre à terre, correspondent parfaitement à l'ambiance de l'histoire. On ne part pas ici dans de grandes envolées lyriques ou des descriptions de paysages interminables. Mais justement, cela permet de donner du rythme à l'histoire. Par ailleurs, les dialogues alternent avec les séquences narratives ou descriptives et eux aussi sont bien maîtrisés, très réalistes et donnant parfois lieu à de bonnes séances de fous rires. Quant aux scènes d'actions... certaines sont tout simplement époustouflantes. On arrive sans peine à s'imaginer la scène, Mio n'en fait pas trop, on est aussi tendu que les personnages et on ressent parfaitement l'ambiance du moment. Selon moi, les scènes d'actions sont d'ailleurs l'un des gros points forts de l'histoire. Elles sont... haletantes, tout simplement. Mais attention ! Il n'y a pas QUE des scènes d'action dans VLV et certaines scènes, plus tranquilles, permettant de développer les personnages, sont tout aussi savoureuses et parfois, même, émouvantes.
Quant à l'intrigue, elle vous tiendra en haleine aussi, je vous assure. Alors certes, parfois on peut être un peu perdu au milieu de tous ces arcs narratifs qui se croisent, mais la résolution de chacun est à la hauteur de ce qui était annoncé par la mise en place de l'intrigue : DU LOURD (si si). En outre, les personnages féminins ont aussi la part belle et se libèrent totalement de l'emprise des hommes à la fin de l'histoire, ce qui, dans un tel contexte et avec une telle ambiance, est absolument merveilleux (encore une fois) et ne pouvait que me plaire.
Bon, voilà, là comme ça, vous avez l'impression que je n'ai fait que des compliments de cette histoire... ben oui, hein, écoutez, je ne sais pas quoi vous dire de plus. Pour être convaincu, il faut aller lire, de toute façon ! Et ce même si vous n'appréciez pas spécialement les histoires à tendance vaguement policière, avec des guerres de gangs : vous serez vite emportés dans le feu de l'action avec la ribambelle de personnages hauts en couleur !
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