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Un roman d'Halloween doit-il obligatoirement faire peur ?

 
Elodye H. Fredwell

L’automne est sans conteste ma saison préférée. En grande partie à cause de (ou grâce à) Halloween ! Cette fête est le moment de manger des bonbons, de la citrouille, de regarder des films et de lire des livres qui font peur… Vraiment ? 🤔 N’étant pas friande du genre de l’horreur, je me suis demandé s’il n’y avait pas une façon tout aussi fun, mais moins traumatisante de fêter Halloween. Aujourd’hui, je me pose une question essentielle en cette période : un roman d’Halloween doit-il obligatoirement faire peur ? Spoiler alert : je suis sûre que non. Mais pourquoi ?

Comment définir un roman d’Halloween ?

Avant d’aller plus loin, il serait peut-être bien de définir exactement ce qu’est un roman d’Halloween. Quels sont les critères populaires qui classent une histoire dans cette thématique ? 

Les thèmes récurrents

Depuis des semaines, nous voyons fleurir, sur les réseaux sociaux et sur les blogs, de nombreux posts et articles avec des propositions de lectures spéciales Halloween. J’ai donc remarqué quelques récurrences  :

  • de l’horreur,

  • du policier ou du thriller,

  • des crimes, des disparitions,

  • du mystère,

  • des lieux hantés et des histoires de fantômes,

  • de la magie, des sorcières ou des créatures surnaturelles,

  • et, évidemment, des histoires qui se passent pendant cette magnifique fête !

 

Si tout n’est pas lié à la période, ce sont de bonnes bases pour se plonger dans une ambiance sombre et lugubre. Mais Halloween n’est-elle que ça ? Qu’une fête effrayante, glauque, qui nous fait frissonner de peur ? 

 

Aborder Halloween autrement

De mon point de vue, l’automne est la meilleure saison de l’année pour de nombreuses raisons. Déjà, ses couleurs. Nous sommes d’accord pour dire que ces paysages sont quand même merveilleusement magnifiques, non ?

 

Tous les éléments cités ci-dessus sont liés avec ma façon de voir Halloween. Oui, Halloween est une fête qui “fait peur”, mais n’est-ce pas aussi une fête qui célèbre la magie et le surnaturel ? Doit-on forcément la voir comme LA fête qui doit mettre notre cœur à rude épreuve ?

Écrire un roman d’Halloween qui change

Je ne suis pas en train de dissuader qui que ce soit d’écrire des romans d’Halloween effrayants, vous avez tout à fait le droit de le faire ! Ce que je souhaite, aujourd’hui, c’est vous ouvrir une porte vers d’autres interprétations possibles de cette célébration.

 

Vous l’ignorez peut-être, mais avant Halloween, il y avait Samain (ou Samhain). Cet événement païen marque la période la plus sombre de l’année. Je n’entrerai pas dans les détails, mais selon la croyance, c’est le soir du 31 octobre que la frontière entre le monde réel et le monde des monstres est la plus fine. Cela serait également lié au fait que le 1er novembre, nous fêtons les morts. 

 

Pourquoi la mort, la magie, le surnaturel et leurs créatures devraient forcément être de mauvaises choses ? S’il y a bien une chose que la série Supernatural m’a apprise, c’est que les monstres ne sont pas toujours malveillants, mais qu’ils agissent parfois avec bienveillance. Vous voyez où je veux en venir ? Et si, cette année, pour Halloween, vous écriviez une jolie histoire pleine de bonté et de douceur ?

 

Quelques idées pour un roman d’Halloween feel good 

Pour ceux et celles du fond, un roman feel good est un roman positif, où “tout” se passe bien, qui finit bien et qui met de bonne humeur. En gros, tout l’inverse du roman d’Halloween classique ! Ce sont généralement des romans plutôt réalistes, sans trace d’une quelconque magie. Mais si on cassait les codes, un petit peu (c’est tout l’intérêt de cet article) ?

 

Pour écrire un roman d’Halloween feel good, vous avez absolument l’embarras du choix au niveau intrigues, personnages ou légendes à évoquer. Pour commencer, imaginez ce que serait Halloween à Poudlard si vous y étiez. Pour moi, c’est avant tout un grand banquet, des mets à n’en plus finir, des bonbons, des chants, des histoires et surtout, de la magie.

 

Si on part sur cette idée un peu mignonne et gourmande d’Halloween (ce que je préfère), voici quelques histoires que vous pourriez développer  :

  • Une sorcière rate la traditionnelle soupe de citrouille que sa famille cuisine depuis des générations à Halloween et est aidée par une créature pour la finaliser ;

  • Un groupe d’amis fait la chasse aux bonbons, déguisés, et tombent sur le meilleur déguisement qu’ils ont jamais vu. En posant des questions, ils découvrent qu’en fait, ce n’est pas un déguisement et que la créature profite d’Halloween pour, elle aussi, avoir des bonbons ;

  • Une personne décide de créer sa propre fête d’Halloween, alors que sa famille veut que tout reste très traditionnel. Ils se rendent compte que sa fête est mieux que la leur ;

  • Réécrire une légende d’Halloween et remplacer les éléments terrifiants par des moments plus joyeux !

 

Bref, faites marcher votre imagination, je suis sûre que vous pouvez trouver de nombreuses autres idées. 

 

Pour finir, je repose la question : un roman d’Halloween doit-il obligatoirement faire peur ? La réponse est non, bien sûr. Car, finalement, ce qui fait d’un livre un roman d’Halloween, c’est avant tout qu’il se passe à cette période de l’année, non ?

​Deuxième élément : les fruits et légumes de saison. Entre les pommes et les courges, il y a un nombre incalculable de recettes colorées à réaliser. Sans compter que la soupe de citrouille est, pour moi, la meilleure chose qui existe au monde (avec la réglisse, la cannelle et la tarte tatin). 

En automne, il pleut, il fait gris. Un temps qui me va parfaitement, en bonne normande que je suis. Et puis, c’est l’excuse parfaite pour allumer une bougie, se glisser sous un plaid, avec une boisson chaude, une bonne série ou un bon livre, non ?

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