top of page

 

Que l’on soit lecteur ou auteur, les salons du livre restent un incontournable pour se fournir de nouvelles lectures, partir à la rencontre de ses écrivains fétiches/de son public, échanger avec des collègues, épuiser/renflouer son compte bancaire ! Du petit intimiste au géant aux milliers de visiteurs, tous possèdent leurs particularités, leur patte, leurs anecdotes, et vous laisseront toujours de bons souvenirs entre amateurs de mots.

Voici quelques astuces pour vivre des salons hors du commun et se tenir hors de chemin de quelques mauvaises expériences…

 

Salons littéraires : mode

 

d'emploi,

par Ielenna

I. Côté lecteur

 

A. Organiser son planning

 

Pour profiter à 100% d’un salon du livre, sans regret, sans compromis, mieux vaut-il anticiper sa visite. En effet, entre dédicaces d’auteurs et conférences, parfois, les choix sont rudes et le risque survient souvent de louper une table ronde à laquelle nous aurions désiré assister.

Tout commence quelques semaines avant l’événement. Généralement, vous retrouverez sur le site internet de l’événement la liste des auteurs et éditeurs présents. Attention, les auteurs ne sont pas toujours présents sur toute la durée du salon. Aussi, si vous désirez en rencontrer certains en particulier, mieux vaut-il se renseigner sur leurs heures de présence pour être sûr de ne pas les louper !

Un programme de conférences est proposé dans la plupart des salons littéraires. N’hésitez pas à prendre connaissance des horaires de celles qui sont susceptibles de vous intéresser.

Par expérience, cependant, je ne recommande pas spécialement de se fixer un programme figé au millimètre près ; un salon littéraire est souvent créé d’imprévus, on se laisse guider par des envies, des amis, et il serait dommage d’interrompre une discussion passionnante avec un auteur par un « désolé-e, pas le temps, je dois aller voir tel autre ! ».

B. Organiser son budget

 

Un salon littéraire est synonyme de tentations ! Si vous êtes un lecteur invétéré, cet océan de livres en tout genre vous fera vite tourner la tête. Avant de succomber, il est parfois sage de prévoir à l’avance les livres que vous achèterez à coup sûr, en vous référant aux auteurs présents, et d’anticiper un budget supplémentaire pour quelques emplettes non prévues une fois sur place. Cela peut comprendre également un budget buvette ou achats artisanaux pour certains salons plus globaux (bijoux, illustrations, costumes, accessoires…).

Même si de plus en plus d’éditeurs et d’auteurs sont équipés en machine à carte bleue, mieux vaut prévoir des espèces. Prévoir environ 20€ par livre pour rester large !

C. Organiser son sac

 

Se rendre à un salon littéraire, pour certains, c’est un véritable voyage ! Aussi, mieux vaut-il tout prévoir ! Que mettre dans votre sac ?

  • Des sous, préférentiellement en espèces (se référer à l’organisation du budget)

  • Vos livres déjà achetés que vous aimeriez faire dédicacer par les auteurs présents.

  • Un/des totebags : l’écologie au service du livre. Eh oui, comment allez-vous transporter vos achats ? Tous les éditeurs/auteurs ne fournissent pas de sacs à coup sûr et à moins que vous soyez adepte du portage de livres à la Hermione Granger, autant prévoir de quoi les prendre sans les abîmer.

  • Une ecocup si vous en avez, pour éventuellement acheter à boire à la buvette.

  • Un appareil photo : pour immortaliser cet événement !

  • Un petit carnet : certains collectionnent les dédicaces !

 

D. Convier des amis

 

Aller à un salon littéraire, c’est bien. Y aller accompagné, c’est mieux ! N’hésitez pas à demander à des amis s’ils sont intéressés pour s’y rendre avec vous, quitte à ce que vous fassiez le déplacement/preniez une chambre d’hôtel ensemble.

Il existe des regroupements de blogueurs ou de communautés, l’occasion quelquefois de se réunir autour d’un pique-nique entre deux tours de salon et d’échanger sur les derniers livres lus. Certaines associations, comme Génération Écriture d’ailleurs, proposent des sorties de groupe, avec des tables rondes parallèles et non officielles.

E. Sur place

 

Ça y est ! Vous y êtes ! C’est l’effervescence, vous êtes enfin dans votre élément ! Ça sent les pages neuves et vous entendez déjà les stylos gratter par-dessous certains rires. En avant, ça serait dommage de s’en priver.

E.1. S’approcher des stands

Personne ne vous forcera à vous approcher des stands. Beaucoup de visiteurs ne passent pas par toutes les tables, soit parce qu’ils ne sont pas intéressés, soit parce qu’ils sont timides, soit parce qu’ils ont eu la mauvaise expérience d’un auteur envahissant et insistant (nous y reviendrons dans le point auteur…). Chacun visite à sa manière, mais quelques rappels et astuces sont toujours utiles.

De manière générale, les auteurs et éditeurs sont très accessibles (même si cela demande parfois de faire la queue pendant une heure pour les voir trois minutes ! Nous parlons ici des auteurs à succès). Après tout, s’ils sont là, c’est qu’ils ont envie de vous rencontrer !

N’achetez jamais de livre si vous n’en avez pas envie. Il n’y a rien de pire qu’un achat forcé, car vous risquez de ne prendre aucun plaisir à lire ce que vous avez pris par contrainte et aurez l’impression de vous être fait escroquer. Face aux auteurs et éditeurs insistants, répondez simplement :

  1. Que vous n’êtes pas intéressé, de manière courtoise ;

  2. Prenez éventuellement un flyer ;

  3. Que vous faites d’abord un premier tour de salon avant de vous décider sur vos achats.

 
E.2. En face d’un auteur

 

Aux dernières nouvelles, les auteurs ne sont pas encore cannibales. Par politesse, dès que vous vous approchez, un petit « bonjour » s’impose (ça paraît peut-être aberrant que je mentionne cela, mais vous seriez surpris). Selon les auteurs/éditeurs, certains vous interpelleront, d’autres pas N’hésitez pas à demander aux auteurs de quoi parlent leurs romans. Généralement, ils ont travaillé un speech bien huilé pour vous mettre l’eau à la bouche !

Ça y est, vous craquez ? Parfait ! Une pierre deux heureux : vous et l’auteur ! Ce dernier vous proposera généralement une dédicace. Si l’éditeur vous vend le livre, il vous indiquera éventuellement où se trouve l’auteur (quelquefois, les auteurs sont publiés par plusieurs maisons d’édition, de ce fait, leurs exemplaires se vendent sur plusieurs tables, mais ils n’ont pas encore trouvé le moyen de se dédoubler pour dédicacer aux deux endroits à la fois), à quelle heure il sera présent ou les événements futurs auxquels il participera s’il est absent pour ce salon.

Pour la dédicace, vous pouvez donner votre prénom ou même votre pseudonyme. Il est conseillé d’épeler votre nom, une faute est si vite arrivée !

Si tel est votre souhait, vous pouvez demander à l’auteur de prendre une photo avec vous ! Cela fait toujours un très beau souvenir.

Dans tous les cas : soyez naturels ! Ils sont peut-être intimidants, certains sont peut-être célèbres, mais les auteurs restent des êtres humains et vivent leur passion à travers vos lectures. Dans une très grosse majorité des cas, ils seront toujours heureux de faire votre connaissance, de recevoir vos retours sur leurs livres, d’entendre vos hypothèses sur la suite, de savoir quel a été votre personnage préféré ou ce que vous attendez d’un bon livre, ou encore de répondre à vos questions sur leurs méthodes d’écriture, sur leur parcours, sur ce qui les inspire… J’ai mis très grosse majorité, car hélas, certains rares auteurs peuvent se montrer ronchons/hautains/condescendants/expéditifs à leur stand et viennent par obligation sur demande de leur éditeur.

E.3. Ce qu’il ne faut pas faire

 

  • Prendre un auteur en photo sans son autorisation : les auteurs ne sont pas des animaux de zoo, le droit à l’image s’applique tout autant qu’avec n’importe quel être humain.

  • Lire le résumé d’un livre et… :

    • Déclarer à haute voix que ça a « l’air nul » (vous avez l’auteur en face)

    • Déclarer à haute voix que la couverture est moche (vous avez toujours l’auteur en face)

    • Faire remarquer que ça vous fait penser à tel autre bouquin (ça n’est jamais agréable d’être comparé)

    • Suggérer une tournure de phrase « moi, j’aurais pas écrit ça comme ça, mais comme ça » (le livre est DÉJÀ imprimé, en fait)

  • Accaparer un auteur : les auteurs sont généralement très contents de discuter avec vous, mais quand la conversation s’essouffle ou que vous constatez qu’il y a la queue derrière vous, mieux vaut écourter !

  • Discuter avec des gens/amis pile devant des stands : vous cachez la vue, gênez l’accès aux livres et faites perdre à certains de potentielles ventes. Si vous souhaitez discuter, mettez-vous à l’écart, dans un espace où vous savez que vous ne dérangerez personne.

  • Déranger un stand en touchant à tout, en feuilletant tout, en étudiant tout sans le remettre à sa place. C’est génial d’être curieux, mais ne donnez pas plus de travail aux éditeurs/auteurs. Soyez respectueux de leurs produits et de leurs décorations.

  • Parler exclusivement de ses projets d’écriture : certains visiteurs débarquent en salon avec leur manuscrit sous le bras pour interpeler certains éditeurs. Avant de leur planter vos feuillets entre leurs mains, intéressez-vous à leurs livres, discutez avec leurs auteurs, de leur parcours au sein de la maison d’édition… Allez-y progressivement en glissant que vous écrivez aussi et que vous seriez intéressés par les conditions de soumission. Mais PERSONNE ne lira votre manuscrit en salon. Les éditeurs et auteurs sont là pour vendre (la légende dit qu’ils paient des factures comme le commun des mortels), pas pour vous faire un retour sur vos écrits. Pour cela, tournez-vous vers des sites spécialisés. Sur certains salons, des associations d’auteurs tiennent des stands, c’est l’occasion d’aller les voir car ils seront peut-être vos meilleurs interlocuteurs pour répondre à votre demande. Sur d’autres événements, des speed-dating sont proposés (c’est le cas des Imaginales, par exemple) : des auteurs novices présentent leur histoire à des éditeurs en quelques minutes pour les allécher et espérer décrocher un contrat. Renseignez-vous sur les modalités ; une inscription préalable sur internet est souvent indispensable.

 

II. Côté écrivain

 

Partir en salon quand on est auteur, ça ne s’improvise pas. Mieux vaut être organisé avant d’essuyer quelques déconvenues et de transformer un événement merveilleux en cauchemar ! Dans cette rubrique seront donnés quelques conseils, adressés préférentiellement à un public d’auteurs indépendants, mais qui pourraient peut-être intéresser d’autres profils.

A. S’inscrire

 

Chaque salon possède ses conditions d’inscription. Pour certains, il est nécessaire de s’y prendre des mois à l’avance, voire des années ! (ex : Grésimaginaire, qui se déroule tous les deux ans, l’inscription se fait 18 mois avant l’événement). Les modalités sont généralement détaillées sur les sites, sinon, prenez contact mail/Facebook en manifestant votre intérêt pour participer et en expliquant sommairement (en 2-3 lignes maximum) votre situation, votre profil, vos ouvrages en vente…

Certains événements demandent à ce que vous payiez votre stand. Selon les conventions, vous n’aurez pas d’emprise sur la surface de votre stand ; ça sera une table et ça sera suffisant. N’oubliez pas que plus vous demanderez un grand stand, plus vous le sentirez dans vos dépenses. À méditer, si l’investissement vaut le coup.

Si vous vous sentez l’âme d’un intervenant, vous pouvez toujours préciser que vous êtes éventuellement disponible pour animer une conférence/table ronde. Mais mieux vaut-il maîtriser votre sujet !

B. Anticiper les stocks

 

C’est souvent LA crainte : combien de livres prend-on en salon littéraire ? Tout dépend du salon et, parfois, nous ne sommes pas à l’abri de surprises, bonnes comme mauvaises. Une plus haute fréquentation, un emplacement peu adapté… Beaucoup de facteurs entrent en compte, et il est tout aussi désagréable de repartir avec trop de cartons pleins que d’annoncer aux lecteurs que vous n’avez plus d’exemplaires à vendre…

Il m’est personnellement impossible d’établir une moyenne d’exemplaires vendus en étalant cela à mes salons de l’année. Il m’est arrivé d’en vendre à peine dix, comme j’ai pu en écouler une centaine ! Certains auteurs disent qu’un bon salon représente entre vingt et trente ventes.

Prenez également en compte l’ampleur du salon ; à gros salons, prévoir plus large, à salons intimistes, partir léger.

Selon votre planning et vos estimations, il sera peut-être nécessaire de renflouer vos stocks. Il faut donc prévoir cet aspect-là plusieurs semaines, voire mois, en amont des salons.

C. Anticiper le budget

 

Un salon littéraire représente un sacré budget pour un auteur indépendant ! Voici quelques dépenses à prendre en compte :

  • L’hébergement (chambre d’hôtel, gîte…)

  • Le déplacement (péages, essence, billets de train…)

  • Le parking (parfois payant pour être à proximité de la salle où se déroule l’événement)

  • Vos repas et boissons

  • Le prix du stand (certains salons sont gratuits pour les exposants. Pour les gros événements, le prix d’un stand peut vite grimper, à hauteur de plusieurs centaines d’euros, selon la surface du stand et le mobilier demandé !)

 

Cela vaut parfois le coup de se demander combien de livres il sera nécessaire de vendre pour rentabiliser le salon. Car si les dépenses sont trop importantes, cela ne vaut pas le coup. Vous perdrez en argent, en temps et en énergie.

D. Outils et objets pratiques pour les salons

 

D.1. Caisse

 

Indispensable pour ne pas perdre votre argent et éviter un vol si vous partez au petit coin entre deux dédicaces. Il est nécessaire de compter sa caisse avant et après le salon.

Astuce : je démarre généralement le salon avec une caisse de 100€, comprenant des billets et des pièces de valeurs différentes. Ne jamais se rendre en salon sans argent : ça serait dommage de ne pas pouvoir rendre le change sur un billet de 50€ lors de votre première vente !

D.2. Fiche de vente

Ça paraît logique, hein, mais pour vérifier que les comptes de votre caisse sont corrects, vous devez le faire concorder avec un tableur de vente. Vous y marquerez le nombre d’exemplaires/objets vendus.

Astuce : je me suis préparée un fichier Word avec un tableau, avec en première colonne les items (« livre 1 », « marque-page », « badge »…), et dans les autres colonnes les modes de paiement (espèces, carte bleue, chèque). Je marque à chaque fois un petit trait dans la case correspondant à la vente. Aussi, avant d’aller en salon, j’ouvre ce fichier, je change le titre avec le nom du salon correspondant, et je n’ai plus qu’à la remplir pendant le salon ! Cette fiche est ensuite stockée dans un trieur en rentrant.

Certains auteurs fonctionnent également avec des cahiers de vente, voire y marquent le nom des personnes auxquelles ils ont vendu afin de les citer lors des statuts de remerciements sur les réseaux sociaux.

 
D.3. Fiche récapitulative

 

Pour ne rien oublier, je vous recommande de dresser la liste de tout ce dont vous avez besoin. Des stylos, une nappe, votre matériel, en passant par votre SumUp et votre caisse, jusqu’à votre pyjama !

Astuce : créer une liste exhaustive sur ordinateur. L’imprimer avant chaque départ en salon, barrer ce que vous n’emmènerez pas, cocher la ligne dès que le matériel est embarqué dans votre sac/dans votre voiture.

D.4. Pochette/chemise

 

Pour y ranger les mails imprimés concernant vos échanges avec les organisateurs, les informations utiles, les contacts téléphoniques, les plans, vos réservations d’hôtels, billets de trains, fiches de vente/récapitulative… La pochette vous permettra aussi de stocker vos factures et reçus pour votre comptabilité.

D.5. Diable

 

Ma plus précieuse acquisition après des essais-erreur et des trajets entre stand et voiture, parfois distants de plusieurs centaines de mètres ! Pour transporter des cartons de livres sans vous casser le dos, le diable est votre ami ! Vous pouvez en trouver des corrects pour une vingtaine d’euros.

D.6. Roll-up

 

Afin d’attirer l’œil des visiteurs, n’hésitez pas à commander un roll-up (ou kakémono) à l’effigie de votre/vos ouvrage(s). Beaucoup de sites d’impression en ligne vous proposent ce genre de produits publicitaires pour des prix raisonnables (moins de quarante euros, généralement).

D.7. Boîtes empilables

 

Pour stocker vos livres à l’abri de l’eau (car vous devez parfois marcher sous la pluie entre votre point d’atterrissage et votre stand !) et faciliter le transport de votre matériel, vous pouvez trouver des grosses boîtes plastiques de transport, à Ikea ou dans des magasins de bricolage.

D.8. Machine SumUp ou équivalent

 

Petit appareil à la mode depuis deux ans, il s’agit d’un terminal de carte bleue que vous pouvez commander sur internet et relier à votre compte bancaire. Il se présente sous l’aspect d’un petit boîtier, rechargeable par câble USB, fonctionnant par Bluetooth avec votre smartphone par le biais d’une application. Selon la marque et le fournisseur choisis, des frais s’appliquent sur les transactions (autour de 2%).

Si vous avez une machine en salon, précisez-le sur votre stand avec une petite pancarte : ça peut être déterminant !

Ça va de paire : pensez à la batterie portable pour recharger votre smartphone ou votre machine si nécessaire.

 
D.9. Livre d’or / appareil photo

 

Enfin, pour ceux qui veulent garder des souvenirs, vous pouvez prendre avec vous un livre d’or des salons, à faire signer par vos lecteurs, et un appareil photo pour capturer ces instants. Certains auteurs se prennent en photo avec chaque lecteur et demandent l’autorisation de les publier sur leur compte-rendu de salon. Un bon moyen aussi de se rappeler des visages quand on recroise les mêmes, salon après salon !

Astuce : j’ai personnellement fait l’acquisition d’un Polaroïd, qui développe les photos de manière instantanée. Au-delà de l’aspect fun de la chose, j’y trouve quelques avantages : c’est authentique (on n’a le droit qu’à une seule prise ! Tant pis si elle est ratée !) et les gens sont assurés qu’elle ne circulera pas sur le net ou sur des ordinateurs (parce que prendre en photo numérique des instantanés, c’est un concept en soi). Toutes les photos sont compilées dans un petit album de salons.

 

D.10. Sacs

 

Un plus utile : tous les lecteurs ne se promènent pas avec des totebags (parce qu’ils n’auront pas tous lu cet article !), et il sera toujours apprécié que vous leur proposiez un sac papier. Vous pouvez en achetez par paquets de 10 en magasin créatif, voire vous les faire imprimer en ligne à l’effigie de vos œuvres.

 

D.11. Décorations de stand et produits dérivés

 

Cela méritera un article à lui seul… ! Mais soyez créatifs et à l’image de vos univers.

 

E. Logistique du déplacement

 

Tout dépend de l’événement, de l’épaisseur de vos livres et du nombre de livres que vous désirez emmener. Si vous vous rendez à un petit salon avec des livres peu épais, ça peut être intéressant de prendre le train, voire l’avion avec des livres en bagage cabine. Si vous êtes dans mon cas, c’est-à-dire avec des bouquins d’un kilo chacun, avec une tonne de produits dérivés (cela pourra faire l’objet d’un futur article), privilégiez la voiture !

F. Communication

 

F.1. Avant le salon

 

Dès que votre inscription à un salon est confirmée, n’hésitez pas à en avertir vos lecteurs. Un statut Facebook, un tweet, un insta’, les réseaux sociaux offrent de nombreuses possibilités. Si vous possédez un site internet, il est toujours bon de prévoir une page où vos lecteurs peuvent consulter les événements auxquels vous participez. Enfin, si vous publiez sur internet (type Wattpad), le mettre en note d’auteur, en fin de chapitre, peut être intéressant pour laisser entendre à vos lecteurs que oui oui, vous existez bel et bien, en chair et en os, et qu’ils peuvent vous rencontrer !

N’hésitez pas à créer une bannière/un montage, lié à l’affiche de l’événement.

Par ailleurs, cela vous fait bien voir des organisateurs, car vous leur amenez des visiteurs !

Généralement, il est bon de republier un statut environ une semaine avant l’événement pour faire office de rappel.

F.2. Pendant le salon

 

Vous êtes installés, c’est parfait ! Prenez une photo de votre stand, cela vous fera un souvenir et montrera à vos lecteurs que, c’est bon, vous êtes prêt à les accueillir ! Vous pouvez également mettre un plan, avec une indication pour vous trouver facilement sur les grosses conventions.

Indiquez les conférences auxquelles vous participez si nécessaire. Vous pouvez même publier des retours et réactions en direct si le cœur vous en dit.

Mais prudence : ne restez pas sur votre téléphone quand vous êtes au stand !

F.3. Après le salon

 

Il est de coutume, généralement, de se prêter à l’exercice du compte-rendu, qu’il soit bref ou détaillé, afin de remercier les lecteurs et amis auteurs rencontrés.

J’envoie quelquefois un message de remerciements aux organisateurs, avec, si besoin, mes suggestions et axes d’amélioration pour les prochaines éditions. C’est très précieux pour eux, souvent bénévoles, qui nous permettent pourtant de vivre des week-ends incroyables.

G. Sur place

 

Ça y est, vous êtes installé derrière votre stand, votre stylo dégainé, prêt à dédicacer ! Et pourtant, au risque de créer des déceptions, le plus gros de vos salons, vous les passerez à… attendre ! Mais soyez loin d’imaginer que cela sera passif : sourire, dire bonjour, sortir de nouveaux livres, réarranger votre stand… Vous devrez toujours être sur le qui-vive et c’est en cela que les salons sont généralement épuisants. Pour combler le temps, il serait peu prudent de rester sur votre téléphone/ordinateur, car les visiteurs pourraient penser que vous ne vous intéressez pas à eux. Alternative : prenez un carnet pour avancer votre chapitre. Voir un auteur en pleine action, ça peut intéresser les gens ! Peut-être sont-ils en train d’assister à la naissance de votre prochain chef-d’œuvre !

 

N’hésitez pas à discuter avec vos voisins, à vous intéresser à ce que les autres auteurs font. C’est en échangeant avec eux (qui sont nos collègues, en somme !) que nous pouvons en apprendre plus et découvrir certaines combines ou bons plans insoupçonnés.

 
H. Rencontre avec le public

 

Voilà la partie délicate de ce long article : comment attirer les visiteurs. Chacun sa méthode, chacun sa technique. Certains auteurs vous diront de laisser les gens s’approcher et découvrir par eux-mêmes en restant disponible si besoin est, d’autres attesteront qu’il faut d’office tendre un flyer/marque-page, et enfin, certains se lancent à l’assaut en proposant aux visiteurs un speech. Il n’y a pas de meilleure méthode, chaque auteur et chaque visiteur y trouve son compte. Cependant, il reste bon de garder à l’esprit que personne n’aime se faire agresser ou harceler, et que forcer une vente n’est peut-être pas le meilleur moyen de créer un lectorat solide et investi.

Préparez votre speech à l’avance. À vous de voir si vous préférez être sérieux, y glisser des touches d’humour, parler plus des personnages ou des thèmes, du public auquel ça s’adresse, etc. Le speech doit être court ! Deux minutes, grand maximum ! Plus, votre visiteur risque d’avoir le regard dans le vide. Vous êtes là pour leur donner un aperçu de votre histoire, pas pour la leur raconter dans son entier ! Ils liront pour ça.

Si vous optez pour une méthode d’approche directe (c’est-à-dire en interpelant les visiteurs, avec un flyer ou pas), il existe cependant une règle fondamentale à respecter si vous ne souhaitez pas vous mettre vos voisins auteurs/éditeurs à dos : la loi de la table. Tant que le visiteur n’est pas dans l’espace devant votre table, vous ne pouvez pas l’interpeller. Il m’est déjà arrivé de devoir côtoyer une voisine de stand qui donnait des flyers pour ses livres, alors que les visiteurs regardaient les produits sur ma table. Résultat : des lecteurs potentiels qui fuient l’espace. Dans le langage de salon, on dit que cet auteur vous a « cassé une vente ». (pour terminer l’anecdote, cette auteure a été tellement envahissante que, dès qu’elle quittait son stand pour X ou Y raisons, les visiteurs accouraient à mon stand pour l’éviter et effectuer leurs achats ! True story).

Dans tous les cas, soyez reconnaissants envers vos lecteurs et n’hésitez pas à les remercier de leur passage. Après tout, si vous êtes là et que vous continuez à prendre la plume, c’est grâce à eux ! Un auteur sans son lecteur n’est pas grand-chose, au final, comme un marin sur son bateau… mais sans la mer, quoi.

I. Retour à la maison

 

Un moment toujours difficile. Vous êtes exténué, lessivé, et pourtant, vous auriez envie que cela ne finisse jamais ! Déchargez vos affaires, prévenez vos proches que vous êtes bien arrivé et hop, au lit ! Cependant, n’oubliez pas, dans les heures/jours qui suivent :

  • De compter votre caisse ;

  • De ranger vos stocks ;

  • De rentrer vos ventes et vos dépenses pour votre comptabilité ;

  • De publier un compte-rendu/un retour.

Et si l’expérience de ce salon vous a plu, ma foi, vous y retournerez l’an prochain !

Ielenna
Cet auteur a aussi rédigé :
bottom of page