

Interview de Mélanie Launay, par MrThomas
Bonjour Mélanie, et merci d’avoir accepté de prendre part à cette petite interview.
Q : Je vous ai découverte à travers Le Conte de Quelque Part. Je crois qu’à ce jour, ce n’est pas votre premier écrit ? Pouvez-vous nous parler un petit peu de ce qui est venu avant celui-ci ?
A : En effet, Le Conte de Quelque Part n’est pas mon premier écrit. Il est arrivé deux ans plus tard, après Le Bestiaire Fantastique & autres contes gourmands. Il s’agit d’un livre de recettes contées autour de petits monstres très très gourmands. Ce livre de pâtisserie est né à la suite de ma reconversion dans la pâtisserie. Et surtout, de l’envie folle d’associer une pincée de l’imaginaire monstrueux à la gourmandise. De présenter les choses sous un nouvel angle. Qu’il n’existe aucune limite à la créativité !
Q : Noël est un symbole important, et ce n’est pas facile d’écrire sur le sujet de façon originale. D’où vous est venue l’envie d’écrire sur Noël ?
A : Noël est, pour mon imaginaire, mes inspirations, le moment le plus important de l’année. Il est propice à de nombreux fantasmes depuis que je suis toute petite. Une période hors du temps dont j’aspire à retrouver le ressenti dans chaque instant de mon quotidien. Sans oublier que j’ai de tout temps adoré les contes de Noël : leur ambiance au coin du feu, un message parfois grave, parfois plus léger, mais toujours empreint d’une poésie magique, même pour les plus tristes. J’aime rêver et faire rêver. Écrire autour de Noël était donc une évidence pour moi. Le moyen de montrer que cette période de l’année n’est pas que synonyme de consommation, mais surtout celle d’une époque ouverte sur les autres, plus sujette à la générosité, à l’acceptation et à la réflexion. Un besoin d’écrire avant tout pour les enfants dont Noël relève pour beaucoup une grande importance…
Q : Les illustrations que l’on trouve dans Le Conte de Quelque Part ont été réalisées par vous-même. Depuis quand dessinez-vous ?
A : Depuis toute petite jusqu’à mon entrée au collège, j’ai toujours beaucoup dessiné. Je recopiais des dessins de comics, de livres que j’adorais. À l'adolescence, j’ai arrêté complètement. Quand j’ai commencé à faire de la pâtisserie, il y a cinq ans, je me suis remise à griffonner. Ces gribouillis étaient les prémices d’une création. Mais ils étaient réalisés à la va-vite, juste pour me donner l’idée générale que je voulais aborder. Puis, il y a eu cet été 2019. Cet été-là, j’ai perdu tout mon travail à cause d'un piratage informatique, et surtout, mon amie d’enfance des suites d’une longue maladie. Ce en l’espace de quelques semaines. Alors, comme un besoin de me retrouver, je me suis réfugiée dans mon « Quelque Part ». Pour cela, un crayon à papier, des tubes d’aquarelles et mon esprit… Voilà comment je me suis mise à dessiner, pour de vrai !
Q : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans l’alliance du dessin et de l’écriture ? Que représentent ces deux passions pour vous ?
A : Dans l’alliance du dessin et de l’écriture, j’aime l’idée d’une osmose. Que l’un ne puisse pas vivre sans l’autre et vice-versa. Très souvent, j’ai l’image dans ma tête, puis le texte vient. Parfois, c’est l’inverse. Un tout, indissociable qui donne une continuité à mes écrits et à mon univers. Mais, je trouve cela particulièrement vrai quand j’écris un conte ou des nouvelles pour des enfants. Et les couleurs jouent un rôle capital dans cette création. Lorsqu’il s’agit d’un roman, je préfère laisser cet imaginaire à mon lecteur. La puissance d’un mot, d’une description se suffit à elle-même.
Ces deux passions représentent un moyen parmi tant d’autres d’exprimer l’élan créatif qui bouillonne dans chaque parcelle de mon corps. Mais au travers de tous les médiums de création que j’ai pu utiliser, seule l’écriture a le pouvoir de mettre de véritables mots sur mon univers. Car son unique limite réside dans ce que je souhaite ou non retranscrire.
Q : Je lis aussi que la pâtisserie est une autre de vos passions et qu’elle a donc nourri votre premier écrit. Les images que l’on peut trouver de vos créations montrent un véritable imaginaire ! D’où viennent cette envie et cette inspiration ?
A : Avant tout, c'est l’envie d’accomplir des choses que je pensais irréalisables ! L’inspiration, elle, est un champ de possibilités. Plus je la maltraite et plus je la façonne. Et quand je la crois épuisée, c’est à ce moment qu’elle me révèle tout son potentiel. Elle peut résider dans tout et n’importe quoi : un mot, une couleur, un état et plus que tout, une sensation ressentie !
Q : Qu’est-ce que « Qui a volé les tartes ? », et pourquoi ce titre ?
A : « Qui a volé les tartes ? » est le nom de mon autoentreprise. Il s’inspire du chapitre d’Alice au pays des merveilles qui porte le même nom.
Q : Merci beaucoup Mélanie d’avoir accepté de répondre à ces quelques questions ! Un dernier mot pour terminer ?
A : Merci à vous. Pour terminer, je dirai : « Que tout a commencé par un thé… » La suite, elle, reste à écrire.
