

Gagnants des catégories personnage
Meilleur animal de compagnie
Auteur : Vault
Titre : Dust Ex Machina
« Sur ces mots, il s’engagea d’un pas enthousiaste à travers le souterrain. Vidocq le suivit ; mais le zombie aussi le suivait, non sans le fixer d’un œil gourmand.
« Tu as vu ça ? gloussa Dust. Elle nous suit !
— Je vois, maître. Peut-être ne perd-elle pas espoir de vous dévorer à la première occasion. Vous devriez éviter de lui tourner le dos, d’ailleurs…
— Bah ! aucun risque. On a un zombie de compagnie, maintenant ; tu te rends compte ? La classe ! T’imagines, tout ce qu’on pourra faire avec ?
— Non, maître. Je n’imagine pas.
— Hooooogh », râla le zombie. »
Meilleure entrée de personnage
Auteur : Illana
Titre : Les 24 États d'âme de Gabin et Agathe
« — Tu sais que statistiquement, tu as plus de chances de coucher avec quelqu’un lors d’un mariage que pendant une soirée entre amis.
La fille à côté de moi a tourné la tête, les sourcils froncés, et m’a dévisagé. J’ai sorti mon meilleur sourire de charmeur et tant pis si on se trouvait devant le sanctuaire de Dieu. Elle était la seule personne de mon âge de l’assemblée et même si ma technique de drague n’aboutissait pas, c’était toujours bon d’établir le contact, histoire d’éviter de terminer ma soirée à la table des enfants pour les forcer à engloutir des verrines au poisson.
— Tu auras très bien pu dire « Est-ce que tu veux qu’on baise ? », je l’aurais compris pareil.
— C’est un oui ?
— C’est un « Va te faire voir ».
J’ai soufflé longuement sans pour autant m’éloigner. Les personnes affluaient autour de nous, bien habillées, maquillées et couvre-cheffées, bien que je doute que cela se dise. J’avais déjà un point commun avec cette fille qui venait de se priver de sept minutes au paradis : on faisait tous les deux taches dans le décor. Elle portait une robe noire simple, s’étant sûrement trompée entre mariage et enterrement et j’avais juste revêtu une chemise bleu clair. Tout le budget de la famille était passé dans le costume trois pièces de mon frère et j’avais été obligé de prendre le bout de tissu le moins cher de Kiabi. Ce n’était pas grave, Mamie m’avait quand même dit que j’étais très beau, et si Mamie était satisfaite, alors le monde était à moi.
— Il n’empêche que les statistiques parlent d’elles-mêmes, ai-je repris, alors si c’est pas toi et moi, c’est forcément deux autres personnes. Je me demande bien qui.
— C’est quoi ton problème ? Je te connais même pas et tu me parles comme si on s’était donné un rendez-vous sur Tinder.
J’ai souri et lui ai présenté ma main.
— Excuse-moi, j’en oublie les bonnes manières. Gabin.
— Oh, doux Jésus. C’est toi Gabin ?
Je savais que les gens entendaient parfois des choses à mon sujet qui donnaient quelques mauvaises impressions. Gabin a fait ci, Gabin a fit ça, Gabin a sauté dans une benne à ordures pour échapper à un mec qui voulait lui faire la peau. Il ne fallait pas trop tenir compte des rumeurs et ragots, même s’ils s’avéraient vrais. Je ne m’étais pas imaginé que ma réputation me précédait même auprès de parfaites inconnues.
— C’est moi Gabin, et si tu as entendu quoi que ce soit à mon sujet, c’est vrai. Sauf la rumeur comme quoi j’ai couché avec la prof de sport, ça, c’est moi qui l’ai lancée pour une expérience sociologique. »
Meilleur psychopathe
ex-æquo
Auteur : Alicia Alvarez
Titre : La Chasse aux cristaux
« Sebastian émit un soupir las et se remit debout, en ramassant l'arme du mort. Il se dirigea vers le deuxième Nyàrien, toujours figé, les joues baignées de larmes à la vue du cadavre de son ami. Le prince lui arracha son épée des mains, puis fit tournoyer les deux lames simultanément, sans quitter sa proie des yeux.
— Je viens de penser à une idée de sculpture impressionnante. Vois-tu, les forces de la nature seront toujours supérieures à nous. Je me suis toujours imaginé ces êtres divins avec des ailes.
D'un geste net et précis, il planta l'une des lames dans l'omoplate droite de l'homme, en évitant son cœur. Ce dernier, qui regrettait de ne pas avoir été tué sur le coup, hurla à plein poumons, en s'écroulant par terre. La paralysie disparut, remplacée par une souffrance sans nom. Son cri rauque se chargeait d'affliction avec une intonation déchirante.
— L'aile droite, celle de la Vie. C'est comme ça que tu prends conscience de ton existence ; en souffrant, tu sais que tu respires, expliqua le prince.
Avec une dextérité impressionnante, il enfonça la deuxième épée à l'opposé, créant ainsi une similitude entre ses armes et des ailes.
— L'aile gauche, celle de la Mort. Voilà comment tu prends conscience de ta mortalité ; tu te décomposes sur ce sol grotesque, pendant que les plus forts rigolent à gorge déployée.
Sur ces mots, il laissa sa deuxième victime partir à son tour, transformée en une sculpture morbide, avant d'atteindre les escaliers. Il frotta soigneusement les motifs imprégnés dans la rampe, puis remonta des sous-sols. Dénué de scrupules, le prince s’éloignait de sa prison insupportable, de son massacre artistique... »
ex-æquo
Auteur : Mio
Titre : Les Échos du bayou
« — Est-ce que tu as tué ma mère ? lui hurla l’adolescente.
Il pencha légèrement la tête sur le côté pour la dévisager, mais sans manifester une once de surprise. Ou de quelque sentiment que ce soit.
— Je vois, Abigail a craqué, commenta-t-il simplement avec un léger sourire. Ça devait bien finir par arriver. Encore une qui essaie de se convaincre qu’elle n’est pas fragile. C’est sûr qu’elle l’est moins que sa sœur, mais… est-ce que c’est vraiment un critère de référence ?
Moira continuait de le fixer, les yeux écarquillés et les poings serrés.
— Réponds à ma question ! aboya-t-elle.
Pete contempla le vide un instant - le sourire n’avait pas cessé de flotter sur ses lèvres. L’adolescente ne comprenait pas son attitude ni son absence de réaction ; elle avait une violente envie de le frapper.
— Désolé, répondit-il finalement de sa voix la plus sarcastique, j’ai cru que c’était une question rhétorique. Bien sûr que j’ai tué ta mère.
Estomaquée, Moira esquissa un mouvement de recul. Ce n’était pas comme ça qu’il était censé le prendre, bon sang !
— Je… Espèce de sale enfoiré, tu pourrais au moins avoir honte de toi ! T’as tué une femme désarmée et tu m’as rendue orpheline, et t’as envoyé Abby à l’hosto aussi ! Je pourrai jamais te pardonner, tu m’entends ?
— Oui, tu cries très fort. Cela dit, si on y pense bien, on pourrait considérer que je t’ai fait une fleur. Suis mon raisonnement : ta mère était… une pauvre merde.
— Ferme-la !
— Une traînée, continua-t-il implacablement, une accro à la came qui n’avait jamais eu à s’occuper d’autre chose que son nombril. Dont elle ne s’occupait même pas correctement. La seule chose qu’elle avait pour elle, c’était son cul, et même ça, ça se périmerait. Elle t’aurait vendue pour une dose avant que tu aies fait tes premières dents. Et si tu crois qu’elle n’aurait trouvé personne pour faire ce deal, tu sous-estimes sérieusement la perversité de notre belle contrée.
— Va te faire foutre, Pete !
Moira était agitée de violents frissons des pieds à la tête et ses dents s’entrechoquaient de rage, mais Pete s’en fichait et il poursuivit, comme s’il se délectait de sa propre méchanceté :
— Pas que tu sois infiniment mieux lotie avec ta tante, mais au moins elle a un peu de caractère. Tu sais ce que j’aime le plus avec les personnes de caractère ?
L’adolescente se contenta de le fusiller du regard en réponse. Il haussa les épaules.
— C’est les plus marrants à briser.
— L’alligator aurait dû te bouffer, Pete.
La bouche de l’intéressé se fendit en un sourire goguenard, presque erratique ; ses yeux brillèrent d’un éclat sourd. Il s’humecta brièvement les lèvres.
— C’est clair.
Nouveau haussement d’épaules.
— T’as fini ta crise de pisseuse ou tu avais encore des choses à me dire ? J’ai à faire, moi. »
Meilleur nom ou surnom de personnage
Auteur : Susi-Petruchka
Titre : Le cadavre sexy du monsieur tout nu sur la peau d’ours dans la bibliothèque
Nom : Stanislas Albert Théodore Aimé Napoléon a. k. a. SATAN