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Gagnants des catégories dialogue

Meilleure joute verbale

 

Auteur : BillieKat

Titre : Errance sidérale

« — Brown. Vous me cassez les couilles.

— Vous me le dites assez souvent.

— Je vous dirais bien d'aller vous faire foutre.

— Je serais bien tentée d'en faire autant.

— Mais mon statut et ma bienséance me l'interdisent.

— Moi je ne sais pas ce qui me retient. »

Meilleur sous-entendu sexuel

 

Auteur : LorianO

Titre : Fisc, crimes et chocolat

« Tout en discutant, ils sortent leurs affaires et les déposent sur la table rectangulaire. Elson estime l'espace en tordant les lèvres, puis s'avance et commence à s'installer à la place désormais sienne, entre les deux.

— Ça devrait rentrer, affirme-t-il en sortant sa tablette.

— C'est ce qu'elles disent toutes, rétorque Sacha, comme par réflexe.

De l'autre côté du comptoir, Thom pouffe. Sian lève les yeux au ciel et Elson écarquille les siens.

— Pardon. C'est sorti tout seul, s'excuse Sacha en relevant la tête.

— C'est ce qu'ils disent tous, réplique Sian avec un sourire en coin. »

Dialogue le plus gênant

 

Auteur : LorianO

Titre : Fisc, crimes et chocolat

« — J’aime pas le chocolat, finit-elle par marmonner.

— Oh. Oh ! s’exclame-t-il avant de poursuivre d’un ton enjoué, agitant les mains : C’est pour ça que… tout s’explique ! Je comprenais pas pourquoi je pouvais pas te lire, éclaircit-il devant ses sourcils froncés, mais maintenant tout est clair ! C’était pas moi le problème, c’était toi !

 

Après quelques secondes, elle répond :

 

— Je suis un problème ?

— Non, non, dément-il avec un pas en avant. Je voulais pas dire ça. Pas de manière générale. Juste que la raison pour laquelle je peux pas te lire, c’est toi, pas moi. C’est logique.

 

Encore un silence, puis elle dit :

 

— Je n’ai aucune idée de ce que tu racontes.

— Oh. C’est vrai. Pardon. En fait, je… je sais les chocolats préférés des gens. Et ça m’aide à les comprendre. Et je pouvais pas te comprendre, et je savais pas pourquoi, mais c’est parce que t’as pas de chocolats préférés.

 

Elle continue à le fixer et, dans le silence, il fronce les sourcils.

 

— Mais si t’aimes pas le chocolat, pourquoi tu continues à venir en acheter ?

 

Elle enfonce les mains encore plus profondément dans ses poches et hausse les épaules.

 

— C’est Norm-Norm qui t’envoie ? s’exclame-t-il.

— Qui ?

— Norm-Norm. L’autre chocolatier qui… si tu le connais pas, c’est pas lui qui t’envoie.

— Non.

— C’est pas toi qui m’a dénoncé à Elson ?

— Non. C’est l’inspection sanitaire.

— Oh. Comment tu sais ? Tu es l’inspection sanitaire ?

— Non. Je les ai suivis.

— Ah. Bon, je pourrai dire à Sacha que c’était eux, et pas les extraterrestres, alors. Tu es une extraterrestre ?

— Non.

— Je pourrai dire ça à Sacha aussi.

— Dis-lui que je suis pas un robot non plus.

 

Thom hoche distraitement la tête, puis demande :

 

— Mais pourquoi, alors ? Si c’est ni pour les chocolats, ni pour m’espionner, pourquoi tu viens ?

— J’aime pas beaucoup les gens, finit-elle par dire. Mais j’aime bien venir ici.

— Oh. Pourquoi ?

 

Après un silence à le fixer, elle dit :

 

— Tu as raison.

— À quel sujet ?

— Sans les chocolats, tu sais vraiment pas comprendre les gens.

— Je sais. C’est pour ça que je demande.

 

Elle soupire et baisse les yeux.

 

— Je te trouve cool.

—… Merci ?

— Et j’aime pas le chocolat, ni les gens, mais je trouve ça bien, ce que tu fais. Du chocolat. Pour les gens.

 

Un silence.

 

— Je trouve ça cool, continue-t-elle. Et c’est pour ça que je viens. Même si j’aime pas le chocolat et les gens, ça me rend heureuse. Et je vois que tes chocolats rendent les gens heureux. Sinon ils viendraient plus. Et si une petite vieille s’en sert pour tuer des gens, je peux la retrouver et la tuer pour toi. Si tu veux. Si ça te rend heureux.

— Je… je crois qu’il y a déjà assez de morts dans cette histoire.

— O.K. Mais je peux juste la retrouver. Si ça peut te permettre de rester cool. Parce que je te trouve cool.

— D’accord. Merci.

 

Après quelques secondes d’un silence gênant, Rachel fait brusquement demi-tour et pose la main sur la poignée de la porte.

 

— Tu pars ? l’arrête Thom.

— Oui.

 

Et la porte claque derrière elle. »

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