

8 séries policières
qui changent un peu
par LorianO
Si vous aimez les séries, et en particulier les séries policières, vous en avez peut-être un peu marre du modèle un épisode = une enquête, et vous avez déjà vu douze mille fois les célébrissimes (à raison) Sherlock et True Detective. Voici donc, pour vous contenter, une liste (non exhaustive) de huit séries policières un peu plus originales pour occuper vos soirées de printemps (ou d’été) (ou d’automne) (ou d’hiver) (on ne vous jugera pas). Elles sont présentées ici par ordre alphabétique, parce que les classements c’est trop difficile.
Big little lies
Résumé : Dans la petite ville de Monterrey, sur la côte californienne, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes au club des mères au foyer et des familles parfaites. Mais voilà, lors d’un gala de l’école, quelqu’un est mort. La série revient sur les mois précédant cet incident, pour comprendre comment on en est arrivés là.
Durée : Une unique saison de 7 épisodes (terminée).
Pourquoi ça change : Dès le début, on sait que quelqu’un est mort, mais on ne sait pas qui. Et il faudra attendre le dernier épisode pour le découvrir… Cette construction où tout est basé sur le suspens est le gros point fort de cette série (avec les personnages et les acteurs qui rendent très bien cette ambiance pesante), car dans les épisodes, tout se joue au final sur la tension qui monte, sur les masques des personnages qui se fissurent, et sur ces deux questions auxquelles on essaye de répondre au fil des indices qu’on reçoit : qui va mourir, et pourquoi ?
Blindspot
Résumé : Un soir, une femme amnésique au corps entièrement tatoué est retrouvée dans un sac en plein milieu de Times Square, à New York. En haut de son dos est inscrit le nom d’un agent du FBI. Qui est-elle, comment est-elle arrivée là, pourquoi, et quel rapport avec le FBI ? Ces derniers sont bien décidés à comprendre tout ça.
Nombre d’épisodes : Actuellement 2 saisons de 22 épisodes, pas de nouvelles pour la saison 3.
Pourquoi ça change : C’est probablement la série la plus classique de cette liste au niveau du format, mais le personnage de Jane (la femme amnésique, donc) est vraiment intéressant, notamment dans sa relation avec le FBI, mais aussi avec son propre passé, dont elle recouvre peu à peu les bribes. Les arcs des personnages secondaires abordent aussi des thématiques pertinentes.
Broadchurch
Résumé : Dans la petite ville de Broadchurch, sur la côte anglaise, un garçon d’une dizaine d’années est retrouvé assassiné. Dans cette communauté où tout le monde se connaît, qui a pu commettre une atrocité pareille, brisant le cœur de toute une ville ?
Nombre d’épisodes : 3 saisons de 8 épisodes (terminée).
Pourquoi ça change : Déjà c’est une série anglaise, donc ça veut dire que c’est 1) court 2) bien, ensuite il y a David Tennant (j’ai jamais promis de ne pas être biaisée), et enfin on retrouve le même principe de « communauté fermée sans histoires » que dans Big Little Lies citée plus haut, avec l’atmosphère oppressante qui va avec. Il y a aussi un côté naïf, avec tous les personnages de cette bourgade qui n’auraient jamais cru qu’un tel crime puisse arriver près de chez eux, et représenté en particulier par l’inspectrice Ellie Miller, qui se retrouve à soupçonner des gens qu’elle côtoie au quotidien depuis des années.


The Fall
Résumé : La commissaire Gibson est appelée de Londres à Belfast pour résoudre une affaire délicate de meurtre, qui se transforme bientôt en meurtres en série. Le tueur finira-t-il par se laisser prendre à son propre piège ?
Nombre d’épisodes : 3 saisons de 6, 5 et 6 épisodes (terminée).
Pourquoi ça change : Dès le début, on connaît le meurtrier (c’est Jamie Dornan, qui avait donc déjà joué un psychopathe avant Fifty Shades) (je ne vous spoile pas, on le sait au bout de même pas cinq minutes et il est en gros sur l’affiche). L’histoire alterne entre lui et la commissaire, et on les voit avancer tous les deux, elle pour l’attraper et lui pour lui échapper. Le résultat est une espèce de danse macabre et (très) intense, parsemée de remarques féministes et de moments gênants où on se prend d’affection pour le personnage de Jaime Dornan. À ne pas mettre entre toutes les mains, certaines scènes et/ou situations sont vraiment dérangeantes, mais un résultat d’excellente facture et profondément marquant.
Frequency
Résumé : Raimy Sullivan est une jeune inspectrice qui a marché dans les traces de son père, décédé vingt ans plus tôt alors qu’il était sous couverture. Un soir, la vieille radio du garage se met en route et elle se rend compte avec une grande surprise que c’est son père, vingt ans plus tôt, qui est au bout du fil. Ils parviennent à empêcher sa mort, mais changent le cours des événements et font ressurgir un tueur en série. Ils vont alors mener l’enquête sur le même sujet, à vingt ans d’écart, s’aidant mutuellement pour arrêter le meurtrier ensemble.
Nombre d’épisodes : une saison de 13 épisodes (qui se suffit à elle-même), pas de nouvelles pour la saison 2.
Pourquoi ça change : Ici on est à la fois dans le policier et la science-fiction, et cette idée d’une enquête menée sur deux fronts et deux époques est originale et tient bien en haleine, avec les indices découverts par l’un que l’autre vient confirmer ou infirmer. Pas d’intrigues parasites ici, on se concentre uniquement sur la traque de ce meurtrier.

Grantchester
Résumé : dans l’Angleterre rurale d’après-guerre, Sidney Chambers, un jeune pasteur atteint de PTSD, se retrouve à faire régulièrement équipe avec un inspecteur local dans ses enquêtes, même si leurs opinions divergent sur bon nombre de points.
Nombre d’épisodes : 2 saisons de 6 épisodes, troisième qui vient de commencer.
Pourquoi ça change : C’est encore une fois une série anglaise, donc encore une fois 1) court 2) bien (merci à celle du fond qui suit) (celui qui n’a pas suivi, va donc voir ce que je disais de Broadchurch). On a ici affaire à une ambiance un peu désuète (les fans de Downton Abbey vont apprécier), associée à des thématiques plus dures ou atypiques dans les fictions d’époque. Sidney lui-même est bien loin de l’image qu’on peut se faire d’un pasteur (et pas que physiquement) (même s’il est tout à fait charmant), et pas toujours aussi bon chrétien que nous ou ses paroissiens pourrions l’attendre. Assez classique ici au niveau du format, mais les thématiques abordées et leur traitement ont quelque chose de frais et en même temps de très juste.
How to get away with murder
Résumé : En première année d’études de droit, cinq étudiants sont choisis pour assister une de leurs professeurs, surtout connue pour être une avocate impitoyable. Mais leur enquête sur la mort d’une étudiante va les mener bien plus loin qu’ils ne l’auraient cru.
Nombre d’épisodes : 3 saisons de 15 épisodes, saison 4 à venir.
Pourquoi ça change : La construction de cette série est vraiment ce qui la rend intéressante. Les scènes alternent entre un tragique événement et la manière des personnages d’y faire face d’un côté, et de l’autre, le déroulement des actions depuis la rentrée jusqu’à cet événement. Ça crée vraiment un suspense incroyable et une tension permanente dans la narration, un peu comme dans Big Little Lies, mais en encore plus intense. On peut lui reprocher la surenchère d’événements dramatiques au fur et à mesure de l’avancement des saisons, mais la construction reste toujours aussi prenante, et les personnages et leur évolution sont assez impressionnants aussi.
Miss Fisher’s murder mysteries
Résumé : Dans les années 1920 en Australie, Miss Fisher, riche héritière, s’improvise détective privée pour aider (entre autres) les femmes en détresse. Accompagnée de sa jeune domestique Dot, de l’inspecteur Jack Robinson et son assistant, elle n’hésite pas à se mettre dans les situations les plus incongrues pour résoudre les enquêtes qu’on lui confie.
Nombre d’épisodes : 3 saisons de 13, 13 et 8 épisodes, suite à venir en film peut-être ?
Pourquoi ça change : Le décor et l’époque sont assez atypiques, tout comme le personnage de Miss Fisher, qui n’a pas froid aux yeux et ne recule devant rien. Les personnages sont attachants dans leurs qualités comme dans leurs défauts, le propos est profondément féministe (quoi que dans un genre différent de The Fall), et l’ambiance délicieusement désuète (un peu comme dans Grantchester).
LorianO
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Voilà, avec tout ça, vous avez des séries policières de genres, de longueurs et d’atmosphères très différents… et si vous n’y trouvez pas votre bonheur, je ne sais pas quoi faire pour vous !
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